L’ÉTERNEL
Toi,
Toi, l’Amant,
Avec ta bouche de mots humides
Et tes mains folles à me délier,
Viens.
Viens t’allonger sur moi,
Comme un grand oiseau sur sa proie!
Envie de toi,
De ton poids sur mon corps,
De ta nudité d’homme sur ma peau,
De ton souffle sur mes seins,
De ton bassin entre mes hanches,
Et sous la frisure entre mes cuisses
De cette tige d’acier en fusion.
Tu m’enlaces,
Tu m’emmènes,
Tu m’emportes.
Prends - moi.
Tu plantes un arbre dans mon jardin
Et c’est la joie de vivre dans mon mitan.
Je danse,
Les pieds nus dans la braise sur tes reins.
Sans chercher à comprendre, je suis heureuse.
Heureuse.
Je n’ai plus de mémoire.
Et voilà que ça monte, ça monte.
Tu le sens et tu jouis en me hurlant.
C’est le signal attendu.
Enfin.
Je me délivre.
Et c’est le ciel de juillet sur le givre de janvier
Quand nos jouissances se mélangent dans mon sexe.
Orgues et voluptés
Ta tête sur ma poitrine
Mes mains dans tes cheveux.
Mon Éternel,
Je t’aime.