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16 juin 2007

MICHEL ONFRAY OU LE NOUVEAU CONTRAT AMOUREUX

MICHEL ONFRAY OU LE NOUVEAU CONTRAT AMOUREUX


S’il est un livre vivifiant quant aux choses du sexe, un livre de vie, c’est bien celui du philosophe M. Onfray :

“Théorie du corps amoureux
Pour une érotique solaire”


Je l’ai déjà cité ici, mais je voudrais, si vous me le permettez, en parler plus longuement ce matin.

Contre  l’ascétique rigueur grecque de Pythagore et de Platon,  des juifs et des chrétiens, et de leur cortège de misogynie et d’absolutisme mâle, de mépris du corps et de haines ses plaisirs, de glorification de la souffrance, il oppose un vision libre et joyeuse, légère et ludique des choses du sexe, décomplexée, dénévrosée, si je puis créer un tel néologisme qui confine au barbarisme.

Il extrait désir et plaisir de la gangue où les tiennent enfermés les règles morales, philosophiques, religieuses, sociales, ou encore sur les conceptions pathologiques et pathogènes de la psychanalyse, les idées de monogamie, de fidélité, de mariage et de procréation. La première chose à faire est de nous débarrasser des normes sexuelles en vigueur telles que définies par les lois du temps et du lieu, parce que ces lois sont contre nature, mortifères, anti vie.

Il définit un nouveau et cependant très ancien contrat amoureux dont les principes de base sont les suivants

L’humain est un être de désir et de plaisir. Telle est sa véritable nature. la seule loi qui le gouverne. Vivre est donc la recherche du désir réciproque et de la jouissance mutuelle qui en découle, l’un et l’autre naissant de la seule volonté de deux êtres libres qui se rencontrent.

Désir et plaisir ne peuvent être que spontanés. Il ne peuvent faire l’objet d’aucun plan, d’aucun calcul, d’aucune recherche. Ils apparaissent, disparaissent sans l’intervention de la volonté humaine. par la seule action de la nature et des lois de la physiologie.

La  véritable joie de vivre est la joie du corps sans laquelle toute autre joie n’est pas possible.

Onfray est un matérialiste convaincu. Si l’âme existe, c’est que l’âme est le corps. Et inversement. La différenciation entre extase corporelle et extase spirituelle est donc une absurdité contre nature. Notons, pour appuyer le propos que dans la description que nous donne Thérèse d’Avila de ses extases, elles ressemblent étrangement à la transe orgasmique. Je vais passer pour un hérétique blasphémateur. Mais j’aimerais bien constater de mes doigts l’état de la culotte de la sainte dans ces moments là. Il est probable que j’y trouverais des traces qui n’ont rien d’angéliques.

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Entre deux êtres liés par une relation amoureuse, il ne peut donc y avoir d’autre obligation que la recherche conjointe de la jouissance, sans autre contrainte que celle de la réciprocité. Cela implique de facto une parfaite égalité entre les hommes et les femmes, la fin de l’absolutisme mâle, un joyeux féminisme libertin. La relation entre les sexes retrouve sa sensualité naturelle. La chair est réhabilitée. Le libertinage est alors l’art de rester soi dans son rapport à autrui. Nous retrouvons ici le chemin royal de connaissance et de réalisation de soi, la voie sexuelle, cultivée par l’antiquité gréco - romaine, les tantristes et autres taoïstes. C’est un chemin de vie, le chemin de la vie.




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Commentaires
7
Vu que je suis chrétien, je ne pense pas que Paul de Tarse, soit névrosé, au contraire.<br /> Paul de Tarse (et Jésus Christ le Fils de Dieu qui à existé), sont les plus grand féministes “chrétien” que la terre n’ai jamais porté<br /> <br /> Les femmes, au temps de Jésus Christ et de Paul de Tarse, sont de loin les plus heureuses.<br /> La Sainte-Bible n’est pas truffée de propos misogyne, ni de propos condamnant le sexualité.<br /> Paul de Tarse nous dit ceci dans la Première Épitre aux Corinthien :<br /> Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari.<br /> La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est<br /> la femme.<br /> Est-ce un propos misogyne, de traiter les femmes à égales des hommes dans les rapports sexuelles?<br /> Moi je ne pense pas.<br /> <br /> Est-ce une condamnation de la sexualité, de dire que le mari a l’autorité sur la corps de sa femme?<br /> Non, l’homme quand il a l’autorité sur la corps de sa femme, il peut lui faire un cunnilingus.<br /> <br /> Est-ce une condamnation de la sexualité de dire que la femme a une autorité sur la corps de son mari?<br /> Non, la femme quand il a l’autorité sur la corps de son mari, elle peut lui faire une fellation.<br /> <br /> La Sainte-Bible, Jésus Christ, Paul de Tarse et les autres apôtres, n’ont jamais condamner la sexualité orale, ni imposer le célibat, ni la continence au point de déclencher une névrose.<br /> Pour Paul de Tarse, le célibat et le mariage, sont tout les deux à égalités des dons de Dieu.<br /> <br /> Lors d’une fellation, si une femme vous avale le sperme de son marie, elle n’as pas péché.<br /> En effet la fellation n’est pas condamner par la Saint-Bible, donc la Saint-Bible autorise la fellation, mais vue que la semence ne doit pas tomber à terre, comme dans le récit de Onan, il faut donc (si vous le voulez) avaler le sperme.<br /> Dans le Livre des Proverbes, il est écrit :<br /> Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse<br /> La source signifie l’éjaculation et la marie doit faire de sa joie celle de la femme de sa jeunesse.<br /> Il y a deux manière de faire la joie de sa joie de la femme de sa jeunesse, comme l’ éjaculation à deux fonction, qui comme l’un comme l’autre son indissociable.<br /> La première : éjaculation vaginal, pour avoir des enfants.<br /> La deuxième : éjaculation facial, pour le plaisir<br /> <br /> Pour le cunnilingus, que la Sainte-Bible, ne condamne pas, comme la fellation dans un couple marié.<br /> Lors se produit l’éjaculation féminine, l’homme ne pèchera pas si il avale le liquide, Dans le Livre des Proverbes, il est écrit :<br /> Bois les eaux de ta citerne, Les eaux qui sortent de ton puits<br /> <br /> Il y a deux doctrine du péché originel , mais un est vrais.<br /> Le premier est de Paul de Tarse<br /> C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,…<br /> car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi.<br /> Paul de Tarse, ne parle pas de Péché Originel lié à la sexualité.<br /> Je pense que pour Paul de Tarse, le Péché Originel est conforme à la Sainte-Bible, donc le Péché originel est seulement lier au fait d’avoir “manger un fruit défendu” au sense littéral.<br /> Il ne peut pas être un péché sexuel, vu que Dieu à marié Adam et Ève dans le Jardin d’Éden, dans le bute de faire l’amour pour ces deux raisons :<br /> Première : pour avoir des enfants.<br /> Deuxième : pour le plaisir.<br /> <br /> La deuxième est de Saint-Augustin.<br /> Pour Augustin, l’idée de chute et de péché originel est fondamentale. Ce n’est pas la sexualité ou le plaisir sexuel, qui existaient au paradis terrestre, qui sont mauvais en soi. C’est leur emprise sur la volonté humaine<br /> L’acte de génération lui apparaît comme essentiellement impur ; il appelle, chez tous les hommes indistinctement “concupiscence” l’attraction qu’il amène et il fait de la concupiscence le mode d’infection de l’humanité tout entière, le principe fatal de la propagation du péché originel, qu’elle transmet à toute la postérité d’Adam.<br /> Celle ci est fausse La Sainte-Bible, Jésus Christ, Paul de Tarse et les autres apôtres, n’ont jamais fait allusion à un péché originel étant lier à la sexualité<br /> <br /> Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et qu’il a vraiment exister et qu’il s’est offert en sacrifice pour les péché du monde et je crois qu’il est mort pour qu’il pardonne mes péché et ceci est un certitude.<br /> <br /> Vous pensez, que l’on ne peut pas écrire ce que j’ai écris et croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et qu’il a vraiment exister et qu’il s’est offert en sacrifice pour les péché du monde, y compris pour les miens?<br /> Et bien si.<br /> <br /> Je crois que tout ce qui est écrie dans la Saint-Bible, est véridique.<br /> Je suis en accord avec la Saint-Bible et ma conscience, je dis cet phrase à la personne qui porte un jugement contre moi.<br /> Cet phrase célèbre est de Martin Luther, moine augustin allemand, théologien, professeur d’université, père du protestantisme :<br /> je suis lié par les textes de l’Écriture que j’ai cités, et ma conscience est captive de la Parole de Dieu ; je ne peux ni ne veux me rétracter en rien, car il n’est ni sûr, ni honnête d’agir contre sa propre conscience.<br /> <br /> Il ne faut pas confondre Sainte-Bible, avec le catéchisme de l’Église Catholique qui culpabilise la sexualité .<br /> <br /> Il ne faut pas confondre Jésus Christ, Paul de Tarse et les autres apôtres avec les autorités du Vatican.<br /> <br /> Il ne faut pas confondre foi chrétienne et intérêts et mensonges du Vatican qui manipulent la Sainte-Bible.<br /> <br /> Il ne faut pas confondre Doctrine de la Sainte-Bible avec la Doctrine du Vatican.<br /> <br /> Il ne faut pas confondre Christianisme et Catholicisme.<br /> <br /> merci
F
Bah! Cela fait quelques millénaires que les philosophes de tous poils nous expliquent la vie.<br /> <br /> On peut partager ou pas.<br /> <br /> Je ne partage d'ailleurs pas tout avec le sus nommé.<br /> <br /> Merci des commentaires.<br /> <br /> F.d'Alayrac
H
Bonjour, je souhaiterais apporter deux précisions à ce propos. <br /> Déjà, le matérialisme ne consiste pas à dire qu'il y a un principe d'identité entre le corps et l'âme ou inversement. Il s'agit de dire que l'âme n'est pas éternelle et qu'elle meurt en même temps que le corps. Ce qui est sensiblement différent. Il est vrai que Onfray se commet en définissant la psychologie comme une physique ou, mieux, il croit que l'âme respecte des règles similaires à celles de la physique. A mon sens, c'est d'un simplisme dangereux.<br /> Ensuite, Onfray part du principe que les femmes et les hommes doivent être égaux. Qui d'assez intelligent ne le voudrait pas ? Or, pour ce faire, il prend l'homme pour modèle. La question est : l'homme est-il l'avenir de la femme ou la femme est-elle tout à fait capable d'ériger son propre modèle ? Clairement, parce que je ne suis pas misogyne justement et par goût de la différence, j'opte fondamentalement pour la seconde proposition. <br /> Il est grand temps que les moralistes de toutes veines, Onfray le premier, cesse de dire aux autres ce qu'ils doivent faire pour être heureux, un peu comme s'ils n'étaient pas capables d'y parvenir seuls. C'est du mépris manifeste pour l'intelligence de tous et notamment pour celle des femmes.
F
Exact, il va sans doute parfois un peu loin, mais n'est - ce pas le lot de celui qui défend une thèse que de pousser un peu le bouchon?<br /> <br /> Ce livre, lorsque je l'ai lu, à une période un peu compliquée de mon existence, m'a fait un bien fou et m'a redonné le moral!<br /> <br /> Il devrait être remboursé par la sécurité sociale!<br /> <br /> F.d'Alayrac
T
Il y a longtemps que je songe à lire ce livre essentiel de Michel Onfray.<br /> Bien que je trouve le philosophe trop catégorique dans son rejet de l'héritage post-chrétien, sa démarche hédoniste m'intéresse et je suis globalement d'accord avec son idée du "libertinage".<br /> Dieu ennemi du plaisir? Voilà un des grands scandales de l'Eglise: qu'elle ne s'étonne pas d'être reniée!<br /> Ton article me redonne envie de me plonger dans cette lecture.
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  • Éros est un dieu libertin et anar qui prend plaisir à semer le désordre dans le coeur des hommes, se jouant de leurs lois pour n'en respecter qu'une seule, celle de l'Amour et du Sexe, cette grande force créatrice dont il est question ici.
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