Baudelaire est mort il y a 150 ans.
Baudelaire est mort il y a 150 ans. Faut en parler quand même!
Savez - vous à quoi je pense?
A sa tombe. Petite, modeste, de couleur ocre. Son nom n'es même pas
le premier de la liste. C'est celui du général Aupick qui serait resté
inconnu s'il n'avait été le beau père de Charles. Il y a sa mère aussi.
Baudelaire, le grand, l'immense Baudelaire qui depuis mes 14 ans
m'ouvre de nouveaux infinis à chaque re lecture des fleurs maladives
dédiées à Gauthier.
Que reste - t - il de ce géant? Quelques os probablement verdis dans
le cimetière du Montparnasse! Baudelaire mort d'un treponème pâle,
bourré de vérole! Misère!
Et puis, merde, il y a les fleurs, les paradis, le coeur mis à nu et
j'en passe.
150 ans après ta mort, Baudelaire, comme l'ado en mal de vivre et
crise d'adolescence frisant la psychose, le vieil homme que je suis te
le dit,
Baudelaire toi qui m'accompagnse depuis si longtemps (46ans!), qui ne
quitte jamais ma table de nuit et ma valise, que j'ai trainé jusqu'à
Pékin,
Baudelaire, t'es pas mort, pas mort.
Je ne reviendrai jamais au cimetière du Montparnasse. Tous des
menteurs. Ils disent que t'es enterré là. Même pas vrai.
Non, t'es pas mort. T'es vivant. T'es beau.
Baudelaire, merde, je t'aime depuis si longtemps!
Allez. Je vais aller dormir moi. Un p'tit poème en prose avant d'éteindre.
Bon anniversaire, Charles.
F.d'Alayrac