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2 février 2008

L’ART D’AIMER EN CHINE ANCIENNE

L’art d’aimer dans la Chine ancienne a été développé et transmis par le Taoïsme qui n’est pas une religion mais une philosophie et une science de vie, de la vie, une attitude spirituelle personnelle vécue dans les moindres instants du quotidien comme dans les moments les plus intenses. Le Taoïsme prend en compte tous les aspects de la vie et de la nature humaine. La sexualité y a donc toute sa place. 

Pour le Taoïsme, tout est sacré, rien n'existe qui ne le soit pas. Le corps et le sexe sont sacrés. Il considère que l’épanouissement sexuel représente la voie privilégiée de l’accomplissement de soi à condition d’observer les enseignements du Taoïsme, notamment en ce qui concerne l’hygiène de vie, le choix des partenaires, et une certaine attitude de respect de soi et de toute forme vie. Il transmet donc L’art d’aimer comme la voie royale de la réalisation de soi par une pratique sexuelle sublimée au niveau de l’art. Le Tao de L’art d’aimer est une branche de la médecine chinoise sans aucune implication mystique, contrairement au Tantra. Ce n’est en aucun cas une pratique ésotérique ou mystique, à la différence des arts tantriques. Outre les techniques de mieux être, les techniques de longévité, il s’agit d’abord et surtout de relier le coeur au corps, le sexe au coeur afin d’atteindre la globalité de son individu, autour de quelques principes essentiels : maîtrise de l’excitation sexuelle, contrôle de l’éjaculation, et surtout importance essentielle du plaisir de la femme.

Une grande partie des maux personnels et collectifs tels que la violence, ou les conduites d’auto destruction sont dus à l’incapacité de l’homme et de la femme à parvenir à l’harmonie fondamentale du Yin et du Yang. Cette conception n’est simpliste qu’en apparence, le Taoïsme ne relève d’aucun formalisme, ne requiert ni temple ni Eglise, seulement une certaine qualité de présence à soi-même, une authenticité qui va permettre de nouer des relations harmonieuses avec les autres. Le Tao de L’art d’aimer n’est donc pas un simple livre de recettes sexuelles mais un véritable chemin de vie vers l’épanouissement personnel, totalement impliqué dans les mouvements et phénomènes de l’Univers. Il invite le lecteur à s’engager dans une voie d’expérimentation, de mise en oeuvre des principes qu’il développe.

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Dans la Chine impériale d'avant la conquête mandchoue, on se rend rapidement compte que la sexualité faisait partie intégrante de la société, de la littérature, de l'art pictographique, de la médecine et même, dans une certaine mesure, de la philosophie classique puisqu'elle entrait, pour une bonne part, dans les pratiques taoïstes liées à l'art de la longue vie et à la recherche de l'immortalité. La sexualité, débarrassée des interdits tardifs, était simplement perçue comme l'une des activités humaines essentielles permettant le plein épanouissement de l'individu dans la société. La société chinoise traditionnelle demeurait donc très libérale en ce qui est de la sexualité sous ses aspects les plus divers à l'exception d'un interdit majeur considéré comme un crime inhumain sanctionné par la peine de mort : l'inceste.

Si les Bouddhistes pouvaient émettre quelques restrictions à cette conception très naturiste de la vie, Taoïstes et Confucianistes étaient par contre, et pour une fois, en accord avec ce principe.Les Confucianistes considéraient, en effet, que l'harmonie familiale, donc du couple, était à la base de l'harmonie de l'empire. Cela avait même une implication politique. Le bon équilibre physique, énergétique, psychique et magique de l'empereur lui-même était lié à l'accomplissement de sa sexualité. De plus la procréation d'une descendance permettant d'entretenir, au travers des multiples générations, le culte des ancêtres, fondement du rituel (Li), la sexualité ne pouvait que trouver une place importante dans la hiérarchie des valeurs privées sinon publiques.

Pour les les uns comme pour les autres, l’homosexualité masculine et féminine ne posait aucun problème.

Le sexe, comme toutes les choses naturelles de la vie, occupe donc une place importante dans la philosophie taoïste. Ecrits avec beaucoup de réalisme, les textes chinois anciens décrivent l'acte sexuel et toutes ses variantes, sans aucune censure, mais avec des images td’une poésie finement ciselée. L'Art d'Aimer explique au lecteur comment économiser son énergie vitale, pour, entre autres, le plus grand plaisir de sa partenaire. Ce livre, en effet, doit en grande partie d'exister au souci qu'avaient les anciens Chinois de la satisfaction de la femme. On parle alors de la Communion du Yin et du Yang dans l'union des sexes opposés mais complémentaires, du principe masculin et du principe féminin portés par l'homme et par la femme.

Cette complémentarité du yin et du yang se manifeste avec le plus vif éclat dans l’union sexuelle, source de vie, facteur d'épanouissement. La continence et le renoncement absolus étant fondamentalement contraires aux lois naturelles.
   
Il est fondé sur les trois principes essentiels suivants ;
    
Le contrôle de l'éjaculation
Le fait qu’éjaculation et orgasme ne sont pas une seule et même chose 
L'importance de l'orgasme féminin

Les dialoques entre l'empereur Houang-ti et sa préceptrice Sou-nu (environ 3000 an avant J.C) expliquent clairement tous les grands mystères de l’union sexuelle et les différentes techniques coïtales. En voici quelques extraits.
    
La profondeur des pénétrations

- Houang-ti
"Dans la communion de l'homme et de la femme, si l'homme ne sait pas régler correctement la profondeur de la pénétration, il ne pourra en moissonner le maximum de bienfaits. Je veux que tu me parles en détail de cela."

- Sou-nu
"Il faut que l'homme observe quel est le besoin de sa compagne et épargne en même temps le King (sa semence) qu'il ne doit jamais répandre d'une façon inconséquente. D'abord, il frotte ses mains l'une contre l'autre pour les réchauffer afin qu'elles tiennent fermement sa "tige de jade" ; puis il utilise la méthode "une neuvaine peu profonde et une poussée profonde". Plus longtemps il continuera de porter ses coups, plus ses partenaires en auront du plaisir Les mouvements ne doivent être ni trop rapides ni trop lents. Il doit aussi veiller à ne pas pousser trop avant sans frein car il pourrait blesser sa partenaire. Il peut essayer plusieurs poussées sur la 'corde du luth', puis quelques coups vigoureux contre les 'dents de la châtaigne d'eau'. Quand la femme atteint le faîte du plaisir, elle serre inconsciemment la mâchoire. Elle transpire et sa respiration s'accélère. Ses yeux sont alors fermés et son visage devient brûlant. Sa vulve s'ouvre grand et ses sécrétions coulent sans contrainte. A cela, l'homme voit qu'elle éprouve un plaisir immense. Votre majesté doit également savoir que huit noms désignent les différentes profondeurs du vagin. On les appelle les 'huit vallées' : La Corde du Lut (2,5 cm) - Les dents de la châtaigne d'eau (5 cm) - Le Ruisselet (7,5 cm) - La Perle Noire (10 cm) - Le Propre de la Vallée (12,5 cm) - La Chambre Profonde (15 cm) - La Porte Intérieure (17,5 cm) - Le Pôle Nord (20 cm)"

- Houang-ti
"Qu'est-ce que la méthode de la 'neuvaine peu profonde et une poussée profonde' ?"

- Sou-nu
"Cela veut simplement dire que l'on porte neuf coups en surface suivis d'un coup profond. Chaque coup doit être coordonné avec la respiration."

L'orgasme de la femme
- Houang-ti
"A quoi l'homme reconnaît-il que la femme atteint l'orgasme ?"

- Sou-nu
"Il y a cinq signes, cinq désirs et dix indications. L'homme doit observer ces signes et agir en conséquence. 1° : Son visage rougit et ses oreilles sont chaudes. Ceci montre que son esprit est agité à l'idée du contact amoureux. L'homme peut alors commencer l'acte avec douceur, comme en jouant, il la pénètrera très peu profondément et attendra pour observer ses réactions. Son nez s'humecte de transpiration et les bouts de ses seins durcissent. Cela signifie que le feu de son désir s'est intensifié. Le 'pic de jade' peut maintenant s'introduire jusqu'au 'val profond' mais pas plus avant. l'homme doit attendre que le désir de la femme soit plus ardent avant de pénétrer d'avantage. 3° : Lorsque sa voix devient rauque comme si sa gorge était sèche, son désir s'est accru. Elle a les yeux clos, sa langue est visible et on peut l'entendre haleter. A ce moment la 'tige de jade' de l'homme peut se mouvoir librement. Leur communion s'oriente vers l'extase. 4° : Sa 'perle rouge' se fait glissante et le feu de son désir approche de son zénith ; à chaque mouvement de l'homme ruissellent ses fluides. La 'tige de jade' de l'homme touche légèrement la 'vallée de la dent de la châtaigne d'eau'. Puis il peut porter ses coups en alternant un à droite et un à gauche, un lent et un rapide, ou comme bon lui semblera. 5° : Quand ses 'lotus dorés' se soulèvent bien haut de façon à enserrer l'homme, l'embrasement de son désir a atteint son degré le plus fort. Elle lui entoure la taille de ses jambes, et de ses deux mains le tient par les épaules et le dos. Sa langue est toujours visible. Ces signes indiquent à l'homme qu'il doit maintenant porter ses coups plus profondément dans la 'vallée de la chambre profonde'. Ces coups profonds lui feront ressentir dans tout son corps une satisfaction totale."

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Commentaires
F
Ah! Je te reconnais bien là!<br /> <br /> François
M
pour tous ces sages enseignements,les louves, mes compagnent, te remercient<br /> poeticksmacks de la Grande Louve rouge à la truffe humide<br /> que bénie soit la tige de jade du pôle nord
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  • Éros est un dieu libertin et anar qui prend plaisir à semer le désordre dans le coeur des hommes, se jouant de leurs lois pour n'en respecter qu'une seule, celle de l'Amour et du Sexe, cette grande force créatrice dont il est question ici.
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