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3 août 2008

LES INTÉGRISTES SONT PARTOUT II

Les êtres humains ne peuvent être dits frères qu’à condition de reconnaître une filiation commune. C’est une tautologie : nous sommes frères dans la mesure où nous nous reconnaissons enfants de nos parents qui l’étaient à leur tour, et ce, jusqu’à Adam et Eve, pour faire court. De ce constat biologique émane la loi même de toute civilisation, que nous appelons la fraternité, celle qui nous oblige tous à nous traiter en frères, et à traiter nos enfants et nos parents en frères, à ne pas les abandonner à leur faiblesse. Or la description de l’identité des humains en termes de genre masculin et féminin, auxquels les auteures du texte ajoutent un troisième genre, placé au même rang dans la définition de son identité et « devant » jouir des mêmes droits censés caractériser les individus des deux genres, constitue un négationnisme complexe et profond :

Négation de la loi biologique et psychologique, qui veut que l’humanité se reproduise par la rencontre sexuée de deux individus et non pas trois, un père et une mère, débouchant sur le processus d’affiliation, de la reconnaissance par l’enfant de ses parents, qui lui fera accéder à son tour à la parentalité pleine.

Négation de la temporalité dans laquelle s’inscrit l’individu. Avant de devenir un ou une féministe, l’humain est un enfant à la merci de la génération précédente ; après son âge d’agressivité sexuelle maximum, l’humain devient un vieillard à la merci des générations suivantes. Définir l’identité des personnes par l’un des trois « genres » est une simple extrapolation abusive de l’un des âges de la vie.

Négation de la laïcité comme engagement à respecter les différentes affiliations religieuses que choisissent les individus : en effet, s’il est bien un point commun à toutes les croyances, c’est la condamnation de ceux que nous appellerons ici les sodomistes (militants pour la reconnaissance de droits liés à la pratique de la pénétration sexuelle entre hommes) ; reconnaître aux sodomistes des droits cumulant ceux de des femmes (gays se déclarant maman) et des hommes (lesbiennes se déclarant papa) est une profonde violation de la laïcité, qui est une neutralité entre les différentes religions, et non pas une anti-religion qui serait supérieure.

Négation de l’égalité des citoyens devant la loi : la population de l’Europe se renouvelle et s’accroît grâce à un afflux migratoire de pauvres en provenance de nations profondément religieuses ; si le projet sodomiste des auteures entrait en vigueur, les nouveaux producteurs, au cœur de notre vieille Europe « choisissant » comme idéologie officielle le sodomisme, se retrouveraient doublement discriminés, chaque fois qu’ils manifesteraient leurs convictions antisodomistes, soit en tant que prolétaires attachés à leur famille comme rempart solidaire contre les exactions du marché et les abus de l’Etat, soit en tant que croyants fidèles à leurs traditions.

Négation de la liberté d’expression. A ce jour la pornographie se réclame de la liberté du marché, non d’un droit au plaisir protégé par la Loi. Si le projet des auteures triomphait, rien n’empêcherait plus la publicité de pratiquer continuellement et massivement l’incitation au sodomisme. Ainsi le sodomisme serait le premier article du marché protégé par des lois spécifiques, et les dissidents seraient traités en délinquants. Négation de l’Europe. L’extension du principe de la clause de l’Européen(ne) le/la plus favorisée aux sodomistes suscitera forcément une riposte : la revendication du principe de la clause de l’Européen(ne) le/la plus favorisé(e) en matière de droit des religions ; l’Irlande, l’Italie, l’Espagne ou la Pologne peuvent à ce titre constituer un front, bloquant toute consolidation ou unification de l’Europe. Négation de la logique. On constate une incohérence flagrante dans l’encadré « bouquet législatif » qui précise le projet des auteures : dépénalisation de la prostitution, mais pénalisation du client des prostituées (et prostitués ?). Tous les négationnismes ci-dessus constituent aussi des dérogations à la logique, leurs conséquences se retournant contre les principes de rationalité auxquels sont attachés les nations démocratiques.

Négation de la conscience. Les auteures associent étroitement la défense du sodomisme à celle de l’avortement. Or, jusqu’à preuve du contraire, même les féministes les plus radicaux/cales reconnaissent que l’avortement est un dégât, la sanction d’un échec, la concrétisation d’une défaite de l’individu(e) face à des pressions insupportables (économiques, psychologiques, sociales). Il s’agit donc pour les auteures de bâtir l’Europe en prenant pour pierre d’angle un moment exceptionnel, intensément négatif, qui est toujours reconnu, a posteriori, comme l’un des pires moments d’une existence individuelle. C’est là en profondeur un viol de la conscience, de la loi intérieure qui exige que l’humain se réfère à ses victoires en humanité, pour croître en tant qu’humain. La loi morale universelle exige qu’un déficit d’humanité soit réparé par une victoire de la conscience, et non pas par la pseudo-sacralisation laïque des circonstances écrasantes qui ont condamné injustement un individu à sacrifier sa paternité, sa maternité, ou la simple logique vitale que nous appelons notre « raison d’être ».

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  • Éros est un dieu libertin et anar qui prend plaisir à semer le désordre dans le coeur des hommes, se jouant de leurs lois pour n'en respecter qu'une seule, celle de l'Amour et du Sexe, cette grande force créatrice dont il est question ici.
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