FAUVE
C’est moi,
L’amant de ce grand fauve
Qui porte le ciel
Dans son rimmel.
Et dans son string
Je bois le sel
De ses entrailles
Quand elle y coule.
Sous ses babines de carnassière,
Des dents aiguës
Qu’elle plante profond
Dans mes épaules.
Moi je m’incline sous ses aisselles
Ça sent la terre où la vie germe
Les herbes chaudes et le pollen
Et la saillie qui se prépare.
Parfums sauvages
D’accouplements
Et d’amours primitifs
Quand elle se frotte sur mon désir.
Je suis son loup
Elle est la louve,
La vulve offerte,
Sous le buisson où je la lèche.
Quand je la baise,
La lune est rousse
Entre ses cuisses
Où elle se met au sacrifice
Grand animal saisi aux hanches
Quand elle se froisse sur ma bouche
Elle en gémit d’entre ses reins
Qui se déchirent,
Jusqu’à feuler dans sa mouillure
Femelle soumise jusqu'à l’orgasme
Mais qui s’enfuit dans ses taillis
Lorsqu’elle a joui sous la caresse.