L’ÉPOUX
L’ÉPOUX
Je ne peux la faire mienne
Que par la chair nue,
A la croisée de ses hanches
Sous la lumière de son pubis.
Nos noces :
Eau et feu,
Douceur et violence,
Salives, sangs et semences,
Puissance féminine
Douceur masculine
Dans l’infinie patience
De la longue caresse qui glisse
Jusqu’à la racine sensible
Du plaisir ascendant
Où nos doigts
Se déchirent.
Entre Elle et moi
Le seul contrat qui soit
Ne peut être signé
Que par nos sexes.
Amants sans autre nom ni visage
Que le désir fou
Dans l’amalgame des corps
Qui s’y dissolvent
Nous n’avons d’autre bénédiction
Que celle de l’homme et de la femme
De l’homme dans la femme
De la femme sur l’homme,
Avec pour seul serment
Le dernier
Et interminable
Baiser sur la bouche.
Je suis
Son Époux prolifique
Dont les giclées de sperme
Ne servent qu’à son plaisir.