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25 février 2009

LA TOSCA

Ce vendredi soir, il allait, seul, à l’opéra voir ou plutôt revoir Tosca. L’un ses opéras préférés. La représentation était mauvaise. La climatisation ne fonctionnait pas. Il faisait une chaleur épouvantable dans la salle. Même atmosphère lourde et poisseuse qu’à l’extérieur. On étouffait dans cette moiteur annonciatrice d’orage comme dans une étuve. Dix mille moustiques lui portaient sur les nerfs. Il aurait voulu que l’orage qui tardait crevât le plafond et déverse une douche froide et bienfaisante. S’ennuyant ferme, il maudissant cette Tosca qui gémissait lamentablement sur scène d’une voix à pleurer. Pas d’élan, pas de souffle, pas d’envergure, pas de puissance. Et les autres acteurs étaient à l’unisson. Ce pauvre Puccini était assassiné. Il s’en serait assoupi si une odeur de n°5 n’était pas venu lui titiller les narines. LE parfum seul capable d’imprégner tout ce qui l’approche durablement et seul à porter une telle charge de sensualité. Dès qu’il en repérait la moindre effluve, une vague érotique le submergeait. Peu importait le physique de la dame, il ne pouvait pas résister. La porteuse de Chanel était assise à sa droite. Abandonnant la misérable Tosca à son triste sort et à ses miaulements, il la lorgna discrètement. Le chasseur venait de se réveiller. Le spectacle rattrapait l’autre, sur la scène. Dans une rêverie  qui n’avait rien à voir avec les malheurs de Tosca et de son amoureux, il sombra dans une vague rêverie.

Elle se pencha et lui murmura d’une voix qui lui fila des frissons :

“Nul, n’est - ce pas?

- Pire. C’est insupportable! Je ne crois pas pouvoir subir cela jusqu’à la fin.


- Moi non plus. On s’en va?”


Un coup de fouet claqua à ses oreilles. Devant une invitation aussi directe, il était sonné.  En voilà une qui ne devait pas avoir froid aux yeux ni ailleurs. Il devait tarder à lui répondre car elle reprit :

“On y va?


- Euh, oui, pardonnez - moi, cette chaleur m’assomme, oui, allons - y, bien sûr.”


Il se leva et la suivit fasciné,  le souffle coupé. Cette femme n’était vraiment pas banale. Sans doute n’était - elle pas belle. Simplement belle. Elle était de ces femmes au delà de la beauté, de celles qui vous sautent à la gorge comme un tigre qui bondit. Mais elle possédait cette élégance sensuelle et naturelle qui est celle des femmes sûres de leur puissance de séduction. Leur talent pour la jouissance, l’absence de regret, de remords, de culpabilité, de honte, leur talent pour la jouissance, la liberté de leur esprit et de leur chair leur confère une légèreté et une fermeté d’allure, une élégance particulières. Tout cela fait d’elles de splendides créatures au corps de déesse - liane qui ne peuvent qu’allumer le désir de l’homme.

En se tournant ver lui :


“Que faisons - nous?

- Je vous offre un verre au Bar de l’Opéra?

- J’espérais mieux de vous.

- Pour commencer. Ensuite nous improviserons. Mais je meurs de soif. pas vous?

- Si moi aussi. D’accord. Je vous invite chez moi, je niche à deux pas.”


Elle marchait un peu devant lui souriante, visiblement consciente de l’effet qu’elle lui faisait. Il la suivait, entraîné par le sillage des phéromones qu’elle diffusait sans retenue, évitant soigneusement de penser. Certes, elle l’avait abordé, et son invitation semblait claire, mais il s’interdisait de fantasmer quoique ce soit, scotché par le roulis de ses hanches, par le délié de ses membres, par son port de tête. Elle ne marchait pas, elle glissait, elle dansait.

Son appartement était à son image, meublé et décoré sobrement avec un goût raffiné. En y entrant on baissait instinctivement la voix. Tout respirait le calme, la sensualité, le luxe, la volupté. L’éclairage y était savamment calculé et il flottait dans l’air l’odeur imprégnante du N°5.


“Mon chez moi vous plaît?


- Oui, oui, vraiment. Vraiment. J’aime beaucoup la sérénité qui y règne.”


Elle leur servit de quoi se réhydrater et s’assit en face de lui. Il ignorait comment la soirée allait se terminer mais il était sous le charme. Elle ne jouait pas la séductrice. Elle était l’incarnation même de la séduction. Dans une conversation à bâtons rompus, il constata qu’elle était pourvue d’une solide culture et dotée d’une belle intelligence.

“J’ai grand besoin de prendre une douche. Vous m’excusez?”


Comment aurait - t - il pu dire non? Il se mit à l’attendre en regardant ses bibliothèques. Rien que de bons livres. Et quelques raretés. Un point de plus pour elle.

Elle revint, sertie plutôt qu’enveloppée dans sa serviette. Elle le regardait avec un sourire espiègle. Le regardant droit dans les yeux, elle se pendit à son cou. Son corps ne touchait pas le sien. Mais il avait l’impression qu’elle était collée tout contre lui. Sans doute ce que l’on appelle “la présence” et qui abolit les distances.


“Tu veux te doucher? Je t’attendrai dans ma chambre.”


Cette fois l’invitation était sans équivoque.

En sortant de la salle de bains, il la vit nue. Allongée sur le ventre, les membres largement écartés, seulement revêtue du voile de cette nuit de juin, elle dégageait l’innocence perverse ou la perversité innocente caractéristique d’un reste d’enfance. En s’appuyant au mur, saisi d’un délicieux vertige, le souffle coupé, il n’avait pas seulement sous les yeux une femme qu’il désirait. C’était de l’ordre de la vision pure, une vision hypnotisante qui le tétanisait. Une émotion à la fois purement esthétique et violemment érotique l’incendiait. Pas un bruit, pas un mouvement, si ce n’est son souffle qui soulevait lentement et régulièrement ses omoplates. Sa peau sombre luisait d’une légère transpiration. Elle avait un cul superbe, d’une rondeur parfaite. Ses cheveux relevés dans un chignon à la diable découvraient sa nuque longue, fine et souple faite pour les baisers, pour les morsures. Son dos invitait à la caresse. Ses jambes étaient faites pour enserrer l’homme et le recevoir en elle. Il commençait à bander, pris d’un désir impérieux, mais sans impatience, sans violence. Ce corps de métisse n’inspirait que la douceur, la patience, la délicatesse. C’était visiblement un corps construit pour l’amour et le plaisir.

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Dans son immobilité, elle ne dormait pas. Elle s’abandonnait avec une joyeuse complaisance à son regard. En attente de lui, en qui montait comme la flamme vigoureuse de la victoire. Il commençait à bander et quand il se coucha près d’elle, elle ne broncha pas. Il en profita des lèvres et des mains, partant dans une longue caresse. Sa peau était veloutée, suave, onctueuse, légèrement pimentée. Abandonnée, elle soupirait légèrement et ses soupirs mêmes étaient une caresse. En se retournant, elle l’enlaça pour un baiser très doux. Ses lèvres chaudes et humides avaient un goût d’amande douce et sa langue comme une saveur de poivre. Entre ses bras elle palpitait comme un cœur affolé. De son côté, il retenait sa fébrilité. Ce corps était un instrument précieux, fragile qui exigeait un doigté sensible, raffiné, subtil. Ce corps était une voyage dans un paysage dont il ne fallait oublier aucune étape. Tout y était oasis. Aussi, évitant soigneusement pour l’instant toute zone érogène, il en effleura chaque centimètre carré.  Elle gémissait doucement, frissonnant délicieusement. Et ce fut elle qui guida sa bouche sur ses seins et sa main entre ses cuisses. Glissant jusqu’au bas de son ventre, il lui embrassa légèrement le sexe. Il en écarta délicatement les lèvres et le contempla, admiratif. Violet, il avait une saveur et un parfum de mer et de vanille. Un parfum d’île pensa - t - il. Il eut envie d’en éprouver la saveur d’oursin et se mit à la lécher. Elle était trempée, elle ruisselait sur le drap d’un liquide clair comme de l’eau de roche qu’il lapa à grands coups de langue.  Elle gémit, soupira plus fort quand il atteignit pour ne plus le quitter son clitoris. C’est à ce moment là qu’elle lui engloba le gland. Il cria de surprise en se cabrant. Ses lèvres pulpeuses ne devaient être faites que pour ça! Il aurait voulu s’enfoncer jusqu’au fond de sa bouche, mais elle le maintenait ainsi fermement à la surface. La barrière était infranchissable. Les sensations étaient intenses, presque douloureuses. Enfin, elle l'enfonça d'un coup dans sa bouche. Elle le le sentait devenir encore plus dur, plus gonflé, le sang pulsant à grands jets dans ses vaisseaux. 

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Ils jouèrent ainsi un longtemps de la bouche et du sexe roulant l’un sur l’autre dans les bruits flous du désir et du plaisir jusqu’à ce qu’elle le fasse allonger sur elle pour les souder dans un baiser interminable. Puis le prenant au visage entre ses deux mains  en le regardant intensément au fond des yeux :


“Prends - moi, vite, viens.”


Écartant largement les jambes, elle lui ouvrit son chemin entre deux doigts et le guida de l’autre main à l’intérieur d’elle - même. Visiblement, elle contenait depuis longtemps l’envie de prendre et d’être prise, dans une impérative nécessité de recevoir un homme dans ses entrailles. Lorsqu’il la pénétra, il faillit hurler.  Son sexe  à la fois brûlant et très doux, était d’une douceur insupportable.  Il dut faire un effort pour ne pas exploser là, tout de suite. Calant ses pieds dans ses creux poplités, elle imprima un mouvement de bascule à son bassin. Par ce tangage, elle l’obligeait à son rythme. Prisonnier entre ses cuisses, il n’avait quant à lui qu’à suivre le mouvement. Jamais une femme ne l’avait ainsi possédé. C’est elle qui le baisait. Comme elle le voulait. Et il lui fallait bien reconnaître qu’elle avait du talent, un instinct très sûr de tout ce qui donne du plaisir et faire monter l’excitation par paliers. Quoique couchée sous son corps, elle restait maîtresse d’un jeu subtile qui lui permettait de jouir aussi souvent qu’elle le voulait. Lui, il la pilonnait sans violence, mais puissamment, pratiquant ce que la sexologie taoïste appelle la technique des neuf coups. Neufs coups superficiels, un coup profond qui eurent pour effet de la faire ruisseler comme une fontaine. A chaque coup, elle l’aspirait, le léchait, le suçait entre ses muqueuses. Elle était pleine du sexe de l’homme, de l’homme tout entier, de cet homme qui la dévorait des yeux, lui mangeait la bouche et sous lequel elle se broyait le bas ventre. Rapidement, les orgasmes succédaient aux orgasmes. Elle semblait ne devoir jamais cesser de crier qu’elle jouissait, d’en appeler à dieu ou au diable, que c’était bon, qu’il était agréable de mourir ainsi, qu’elle le détestait, qu’elle l’aimait de lui faire tant de bien ou tant de mal, qu’elle ne savait plus.

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Elle le rejeta sans prévenir, se coucha sur le dos et lui dit tout crûment :


“Encule - moi, s’il te plaît”.


Quand il se glissa là où elle le lui demandait, il trouva le chemin déjà ouvert et s’y enfonça sans difficulté en lui mordillant la nuque tandis qu’elle, le nez dans les oreillers :


“Saute - moi, baise - moi, tringle - moi, pistonne - moi par le cul, je veux te sentir exploser, gicler, juter, éjaculer , m’arroser enfin, pour jouir, là entre mes fesses, dans mon cul. Oh! C’est bon, c’est bon, ta queue me brûle, me défonce, me déchire. Vas - y n’aies pas peur de me faire mal. C’est DÉ LI CI EUX de se faire bourrer ainsi. Je me sens pénétrée jusqu’au fond de mes tripes. C’est bon pour toi aussi, de me limer ainsi au chaud et à l’étroit?”

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Il n’en revenait pas. Tant de vulgarité brusquement chez cette femme qui faisait montre de la plus grande élégance jusque là même dans les caresses les plus impudiques. Elle se lâchait. Toutes ses barrières avaient cédé. Elle était déchaînée. Il n’était plus question de douceur, de délicatesse, d’amour de soie et de satin. Les temps étaient à la violence. La chatte amoureuse et ronronnante s’était transformée en tigresse en rut et feulante que plus rien ne pouvait contrôler. La sueur dégoulinait et elle dégageait une odeur presque âcre, rude et sauvage, une odeur forte de terre chaude et humide et de grand large métallique, chargée d’hormones de femelle en chaleur. Ses coups de reins devenaient brutaux. Elle lui faisait parfois mal. Mais elle était visiblement sans pitié, toute à la recherche de son orgasme. Il vint enfin, le dernier mais le plus puissant qu’elle hurla, le visage enfoui dans les oreillers. Il se lâcha lui aussi en l’inondant de longues giclées de sperme avant de s’étendre sur elle. Ils restèrent ainsi un long moment lui en elle, sur elle, elle sous lui, en elle. Quand il la quitta et s’affala à côté d’elle, reprenant à grand peine son souffle. Elle posa  alors sa main sur son sexe débandé.

“J’aime ta queue vive et agile, dure et douce. Je l’aime quand tu bandes comme un taureau, je l’aime quand elle débande lentement, en sortant avec regret. Ah! Ce que j’aimerais la conserver en moi toute la nuit pour la réutiliser chaque fois que je me réveillerais. Et demain matin aussi, et toute la journée, et la nuit suivante. Ainsi indéfiniment, autant de fois que je voudrais. Nous dormirions entre deux, toi planté là dans mon ventre. Ce serait bon, non?

Pour lui répondre, il la reprit dans ses bras et l’embrassa dans le cou, sur la bouche, entre les seins. Il la câlina un long moment avant qu’ils ne s’endorment quasi simultanément.



François d’Alayrac - Février 2009


Image_5


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Commentaires
Z
Comme vous êtes devenu VULGAIRE François<br /> Des pareils il y en a plein les petites revues pour ados en mal de ..........<br /> <br /> bref, je n'aime pas du tout<br /> <br /> zizi
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